Édito – Janvier/février
Le masque est devenu un objet indissociable de notre quotidien. Premier rempart contre la propagation du virus, nous ne sortons plus sans lui. Par obligation ou par conviction, cet équipement de protection était pourtant, au départ de la crise, considéré comme inutile selon le gouvernement. Oui, ce virus circule, se propage, mais nous pouvons nous en protéger en veillant les uns sur les autres, en appliquant des gestes barrières simples, sans pour autant nous priver de nos libertés. Car un autre virus, plus grave, prend de l’ampleur : celui, orchestré par ce gouvernement, qui s’attache à détruire notre modèle social en s’attaquant à notre protection sociale, à notre système de retraite, à nos droits fondamentaux, à nos IEG. Ici, pas de masques pour s’en protéger, au contraire. Il convient de revendiquer haut et fort nos attentes pour demain, notre volonté d’opposition et notre refus de cautionner ce modèle néolibéral où la priorité est de faire du profit au détriment de l’intérêt général. Ne laissons pas taire nos voix par ces masques, étouffant nos revendications tels des bâillons, grignotant jour après jour nos libertés et nos droits. Vous l’aurez compris, quand l’homme au sommet de l’État porte un masque de fer, ce n’est pas sur les « Pyjamasques » qu’il faut compter pour lui mettre à bas le masque ! C’est sur nous tous et notre capacité à construire demain, aux valeurs que nous transmettons aux nouvelles générations. À nous de ne pas laisser tout cela finir en
mascarade… Mobilisons-nous ! Cette crise sanitaire ne doit pas être le tremplin d’un monde encore plus capitaliste et inégalitaire.
Elle doit nous permettre d’ouvrir les yeux sur ce qui est essentiel aujourd’hui : un monde juste, solidaire, avec un accès aux soins, à l’énergie, aux transports, à la culture pour tous. Cette orientation est prise par vos Activités Sociales depuis plus de 70 ans, et jamais nous ne masquerons cette volonté d’émancipation, de solidarité et de justice sociale. Côté CMCAS, c’est cette même volonté qui a permis d’être force de propositions, d’être acteur de la diversité culturelle, d’être à l’initiative de contenus émancipateurs tout en conservant ce lien social et solidaire. Nous l’avons fait et nous le ferons encore. Du coup de fil d’un bénévole à ces visités de plus de 75 ans, à la sortie familiale, en passant par des ateliers sportifs en visioconférence ou encore à un atelier prévention, nous sommes fiers de cette diversité et nos capacités à les mettre en œuvre. C’est l’intérêt que nous portons aux bénéficiaires qui nous permet de trouver les ressources et l’engagement nécessaire à la mise en œuvre d’Activités Sociales de qualité.
Virginie Moreau Présidente de la CMCAS Dauphiné Pays de Rhône.